Un mauvais DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) peut poser problème, que vous souhaitiez vendre, louer ou simplement réduire vos factures d’énergie. Avec la réglementation qui interdit la location des logements classés F et G dès 2025, il est essentiel d’agir rapidement pour éviter les sanctions et valoriser votre bien.
Dans cet article, nous allons voir des recommandations précises et efficaces pour améliorer votre DPE, avec des solutions classées par priorité et par budget.
1 – Analyser le DPE et identifier les points faibles
Avant d’entreprendre des travaux, commencez par lire attentivement votre DPE. Le rapport indique :
✔ La consommation d’énergie (kWh/m²/an) et les émissions de CO₂.
✔ Les postes énergivores identifiés (chauffage, isolation, ventilation).
✔ Les recommandations du diagnostiqueur : certaines sont obligatoires pour les passoires thermiques.
🔹 Action immédiate :
📌 Identifiez les deux ou trois postes les plus énergivores (souvent le chauffage et l’isolation).
📌 Vérifiez si vous avez droit à des aides financières pour alléger le coût des travaux.
💡 Outil utile : Simulez les travaux nécessaires avec des calculateurs de rénovation énergétique disponibles sur des sites comme France Rénov’.
2 – Prioriser l’isolation : le levier le plus efficace
L’isolation est le point clé pour améliorer un mauvais DPE. Voici les priorités par ordre d’efficacité :
✅ 1. Isolation des combles et de la toiture : Jusqu’à 30 % des pertes de chaleur passent par le toit.
- Solution recommandée : Isolation par soufflage de laine minérale ou ouate de cellulose.
- Coût moyen : 20 à 60 €/m².
- Retour sur investissement : Immédiat avec une baisse de la consommation de chauffage.
- Aides disponibles : MaPrimeRénov’, CEE (Certificats d’Économie d’Énergie).
✅ 2. Isolation des murs : 20 à 25 % des pertes thermiques viennent des murs.
- Isolation par l’extérieur (ITE) : Efficace, mais coûteux (80 à 150 €/m²).
- Isolation par l’intérieur : Plus abordable (30 à 90 €/m²), réduit légèrement l’espace habitable.
- Idéal pour : Les maisons individuelles et les immeubles anciens mal isolés.
✅ 3. Remplacement des fenêtres : 10 à 15 % des pertes sont liées aux fenêtres.
- Choix optimal : Double vitrage performant avec gaz argon (Uw ≤ 1,3 W/m²K).
- Prix moyen : 300 à 800 € par fenêtre.
- Aides disponibles : MaPrimeRénov’, TVA à taux réduit.
💡 Si votre budget est limité, commencez par l’isolation des combles, puis passez aux fenêtres !
3 – Remplacer un chauffage énergivore
Le chauffage représente souvent 60 % de la consommation énergétique. Si vous avez un chauffage électrique ancien ou une chaudière au fioul/gaz, le DPE sera forcément mauvais.
🔹 Remplacer une vieille chaudière par une pompe à chaleur (PAC)
- Économie moyenne : 30 à 50 % sur la facture de chauffage.
- Coût moyen : 8 000 à 15 000 €, mais subventions disponibles.
- Aides financières : MaPrimeRénov’ jusqu’à 9 000 €, éco-prêt à taux zéro.
- Idéal pour : Les maisons et appartements avec chauffage individuel.
🔹 Passer du chauffage électrique à un système plus performant
- Radiateurs à inertie : Consomment 30 % de moins que les convecteurs classiques.
- Plancher chauffant basse température : Solution efficace mais coûteuse en rénovation.
💡 Solution rapide et abordable : installez un thermostat connecté et programmez votre chauffage !
4 – Améliorer la ventilation pour limiter l’humidité et la surconsommation
Un logement mal ventilé peut être mal classé au DPE à cause de l’humidité, qui augmente la sensation de froid et la consommation de chauffage.
📌 Solution recommandée : Installer une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée).
✔ VMC simple flux hygroréglable : Régule l’humidité et améliore le confort (300 à 800 €).
✔ VMC double flux : Récupère la chaleur de l’air extrait pour réchauffer l’air entrant (2 000 à 5 000 €).
💡 Petit budget ? Aérez 10 minutes par jour et équipez-vous de déshumidificateurs dans les pièces humides.
5 – Adopter les bonnes pratiques pour un meilleur DPE sans gros travaux
Si vous ne pouvez pas faire de travaux lourds, voici des actions simples qui peuvent améliorer le DPE de votre logement :
📌 Optimiser le chauffage
✔ Réglez la température à 19°C dans les pièces de vie et 16-17°C dans les chambres.
✔ Installez un thermostat programmable (30 à 200 €, économies jusqu’à 15 %).
📌 Réduire la consommation électrique
✔ Remplacez les ampoules halogènes par des LED (80 % d’économie d’énergie).
✔ Utilisez des multiprises avec interrupteur pour éviter la consommation des appareils en veille.
📌 Améliorer l’étanchéité thermique
✔ Posez des rideaux thermiques sur les fenêtres mal isolées.
✔ Utilisez des boudins de porte pour limiter les entrées d’air froid.
💡 Ces astuces ne feront pas passer un DPE de G à C, mais elles peuvent améliorer la note et réduire vos factures !
6 – Combien peut-on gagner en améliorant son DPE ?
Voici une estimation des économies réalisables selon les améliorations apportées :
Travaux réalisés | Gains estimés sur la consommation | Impact sur le DPE |
---|---|---|
Isolation des combles | -30 % | Monte d’1 à 2 classes |
Isolation des murs | -20 à 25 % | Monte d’1 à 2 classes |
Remplacement des fenêtres | -10 à 15 % | Monte d’1 classe |
Pompe à chaleur | -40 à 50 % | Monte d’1 à 2 classes |
VMC double flux | -10 à 20 % | Monte d’1 classe |
💡 Objectif : viser au minimum la classe D pour éviter la décote immobilière et assurer la conformité avec les futures réglementations.
Pour conclure :
📌 Résumé des actions à prioriser selon votre budget :
✔ Budget réduit : thermostat programmable, ampoules LED, rideaux thermiques.
✔ Budget moyen : isolation des combles et des fenêtres.
✔ Budget élevé : remplacement du chauffage et isolation complète.
Améliorer un mauvais DPE, c’est non seulement éviter des sanctions, mais aussi réduire ses factures et valoriser son bien immobilier.