Aller au contenu

10 milliards d’économie par an

10 milliards d’économie par an
10 milliards de francs pour l'économie

Et si la rénovation énergétique pouvait faire économiser 10 milliards par an?

le surcoût sanitaire et social d’un logement malsain

Le surcoût de chauffage des logements les plus mal isolés – les « passoires énergétiques » – va de pair avec la prise en charge de pathologies que leurs occupants modestes développent à cause du froid. Une toute nouvelle étude du ministère de la Transition écologique en fait la démonstration, chiffrant le coût sanitaire et social inhérent à un logement malsain à 7.500 euros par an. Une somme qu’une rénovation menée en bonne et due forme ferait, à l’inverse, économiser à la société, selon ses calculs.

Un peu plus de 5 % (400 euros) de l’économie occasionnée par ce type d’opération pourrait ainsi être obtenue sur les dépenses de santé, près de 20 % (1.400 euros) sur celles liées à l’« amélioration du bien-être » et les trois-quarts (5.700 euros) sur la perte sociale due à la mortalité de certaines pathologies.

Syndrome coronaire aigu

Seraient ainsi évitées de grandes dépenses hospitalières et ambulatoires, ainsi que les indemnités journalières. Les montants imputables aux passoires thermiques atteignent 21.000 euros sur les 50.000 euros que coûte un syndrome coronaire aigu sans décès. Cette maladie représente 17 % des effets de santé attribuable à des températures intérieures basses.

Des « passoires thermiques »

La réduction de la durée de vie dans un logement mal isolé coûte 3,42 millions d’euros à la société sur un coût total de 3,4 millions dans le cas d’un syndrome coronaire aigu entraînant la mort (3 % des pathologies). Ce dernier chiffrage se fonde sur la « valeur d’une vie statistique » (3,43 millions d’euros) établie par la commission Quinet .

appelez

En tout et pour tout, selon cette étude, c’est une dépense santé de près de 10 milliards d’euros par an que la rénovation thermique permettrait d’éviter, en maintenant la température intérieure à un niveau sain, et en éliminant les problèmes pathogènes d’humidité et de moisissure.
Un montant économisé de 1,3 million pour 4,8 millions de logements  F ou G sur leur diagnostic de performance énergétique (DPE).

A la limite de l’insalubrité

Cette sous-catégorie de « passoires énergétiques », à la limite de l’insalubrité, « présente un risque santé significatif pour les occupants », estiment les experts du ministère de la Transition écologique. Toujours selon leurs estimations, « la probabilité moyenne qu’un occupant souffre d’un problème de santé dans les douze prochains mois est de 1 sur 18 ». Un risque que seule une rénovation globale peut permettre d’éliminer efficacement. Si l’opération n’est que partiellement conduite, « 20 % environ des effets avant rénovation subsistent », selon l’étude.

 

source les Echos