Et si le marché de la transaction immobilière prenait un nouveau tournant en 2025 ?
C’est en tout cas ce qu’a cherché à savoir Xerfi, spécialiste des études économiques sectorielles, dans sa dernière étude intitulée « Les bouleversements du marché de la transaction immobilière – Quelle redistribution des cartes à l’horizon 2025 ? ». Décryptage des principaux points à retenir.
Après un bond de 10 % en 2021, les revenus des agences immobilières traditionnelles devraient encore augmenter de 4 % en 2022, tandis que le chiffre d’affaires des têtes de réseaux de mandataires s’envolera de plus de 20 %. Si la situation s’avère encore acceptable pour le moment, la situation pourrait pourtant s’inverser et l’on pourrait ainsi d’ici peu assister à une redistribution des cartes dans les métiers de la transaction immobilière, affirme l’étude de Xerfi.
La réaction nécessaire des agences immobilières
Ce dynamisme du marché pourrait en effet favoriser l’installation durable de nouveaux entrants et de modèles alternatifs, tels que celui des néo-agences qui proposent des tarifs forfaitaires ou à prix réduits. Les autres grands gagnants de cette redistribution pourraient être les mandataires. Le recours massif aux agents commerciaux devrait ainsi se diffuser chez leurs concurrents en quête de davantage de flexibilité.
Bien entendu, rien n’est inéluctable pour les agences traditionnelles. Parmi les pistes avancées par Xerfi pour contourner leurs difficultés : la flexibilité des frais de collaborateurs permettrait de limiter l’érosion des marges à l’œuvre depuis 2018 malgré la croissance des revenus. Autre point à ne pas négliger pour retourner la tendance : le numérique.
Une accélération de la digitalisation incontournable
Face à la pression concurrentielle, les agences immobilières n’ont en effet d’autres choix que de s’adapter. La crise sanitaire, avec la généralisation du télétravail et les nouvelles attentes des ménages, ont non seulement fait naître de nouvelles tendances immobilières, mais elles ont également accéléré la digitalisation des acteurs immobiliers. Ces derniers cherchent ainsi dorénavant plus que jamais à dématérialiser une partie des processus inhérents aux transactions avec, par exemple, un recours accru aux logiciels de transactions et aux outils de saisie automatique des annonces. Ces investissements vont permettre aux agences immobilières d’augmenter leur productivité et de raccourcir les délais de traitement. Quant aux estimations immobilières en ligne, elles sont aujourd’hui proposées par de nombreux acteurs et se banalisent.
Parmi les autres moyens mis en exergue par l’étude pour faire regagner aux agences du pouvoir de marché, on retrouve le travail sur les visuels, le déploiement des visites virtuelles et la modélisation 3D des programmes neufs, le recours aux réseaux sociaux pour affirmer leur positionnement d’expert en immobilier, mais aussi la mise en place de partenariats commerciaux destinés à élargir l’offre de biens (locations saisonnières, prestige…) ou encore le développement d’offres de services associés, telles que le home staging ou le déménagement.